
Développement durable.
1° Des experts redoutent un effondrement des écosystèmes marins du fait du réchauffement, de l’acidification des mers et des pollutions.
2° Situation alarmante en Méditerranée.
L’essentiel de l’article "Les océans seraient à la veille d’une crise biologique inédite depuis 55 millions d’années" de Stéphane Foucart. Le Monde, 24/06/2011.
" Selon un panel d’une trentaine d’experts réunis mi-avril à l’université d’Oxford dans un colloque interdisciplinaire , la magnitude des bouleversements qui, du fait des activités humaines, affectent les océans est inédite [...] Si les tendances actuelles se maintiennent, un effondrement des écosystèmes marins à une large échelle est (...) probable d’ici 2020 à 2050...
Les rapporteurs constatent qu’ un "trio mortel", bien connu, est à l’oeuvre dans les océans de la planète. Extension des zones anoxiques (privées d’oxygène, souvent par les effluents agricoles), augmentation de la température, accroissement de l’acidité de l’océan : le triptyque ... est analogue à ce qui a prévalu lors des la plupart des grandes crises biologiques intervenues au cours des temps géologiques (...) .
La situation est aggravée par le fait que la résilience (= la capacité à surmonter les chocs traumatiques) des écosystèmes marins est mise à mal par la surpêche et la pollution globale (... ) notamment les plastiques, les retardateurs de flammes chimiques(...) qui se sont installés jusque dans les zones polaires (...) éloignées de toute activité industrielle.
Les préconisations :
* baisser les émissions de dioxyde de carbone,
* réduire les prélèvements sur les stocks de poissons les plus fragiles,
* réglementer les activités en haute mer,
* réduire les rejets de résidus chimiques".
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L’essentiel de l’article "Les mesures de protection de la Méditerranée inadaptées face à l’ampleur de la pollution" de Grégoire Allix. Le Monde, 24/06/2011.
"Les dispositifs internationaux destinés à protéger l’environnement de la Méditerranée ne sont pas de taille face à l’ampleur des pollutions estime l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques (Opecst).
Mer semi-fermée, la Méditerranée est victime de pollutions :
* passées : des tonnes de polychlorobiphényls (PCB) et de polluants organiques persistants, stockés dans les sédiments du Rhône, du Pô ou de l’Ebre continuent à se répandre dans la mer ;
* présentes : l’agriculture dissémine pesticides et engrais, l’industrie rejette des métaux lourds, le dégazage des bateaux déverse entre 100 000 et 200 000 tonnes d’hydrocarbures par an ;
* émergentes : plastiques, résidus médicamenteux, déchets de l’électronique...
La pression démographique représente un facteur aggravant : les populations côtières sont passées de 96 M. hab. en 1970 à 150 M. hab. aujourd’hui et devraient encore s’accroître de 41% d’ici à 2025. [Or], au Sud, 60 à 80 % des habitants ne sont pas reliés à un réseau d’assainissement efficace...
Et l’Office de proposer :
* la création d’une agence de protection de l’environnement ,
* une politique d’aide publique au développement du Sud conditionnée au bon fonctionnement des infrastructures,
* un programme de dépollution des sédiments fluviaux au Nord,
* réactiver la politique de création d’aires marines protégées" (prévues par la Convention de Barcelone de 1975, actualisée en 1995).
Reste le problème du financement...