paraissait le premier numéro de l’hebdomadaire "Le Canard Enchaîné".
"Le Canard Enchaîné" a été fondé par le journaliste Maurice Maréchal pour lutter contre le bourrage de crâne et dénoncer la censure.
Septembre 1915 : déjà plus d’un an que la guerre a commencé. A la guerre de mouvement de l’été 14 a succédé la guerre de position : les hommes sont enterrés dans les tranchées. Un nouvel hiver s’annonce et aucune perspective quant à l’évolution du conflit. Or, "il faut tenir" et pour celà soutenir le moral de la nation, armer les consciences, répondre aux impératifs de l’Union sacrée. C’est un autre aspect de la Grande guerre : la guerre psychologique. Elle se traduit par la multiplication des discours et écrits exaltés sur la valeur des armées et des Poilus. En témoigne cette "lettre de soldat" parue le 22 mai 1915 dans le journal Le Petit Parisien : " A part cinq minutes par mois, le danger est très minime, même dans les situations les plus critiques. Je ne sais comment je me passerai de cette vie quand la guerre sera finie. Les blessures ou la mort [...], c’est l’exception".
Bien sûr, personne n’est dupe. Depuis le début du conflit oeuvre une vieille femme ridée, affublée d’une chouette, portant grosses lunettes et armée de longs ciseaux : Anasthasie, personnification de la censure. Son travail laisse de grands blancs dans les pages des quotidiens :
C’est contre ces dérives de l’information que s’insurge "Le Canard".
Surfer :
"Le canard enchaîné" :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Canard_encha%C3%AEn%C3%A9
http://centenaire.org/fr/tresors-darchives/fonds-prives/archives/le-canard-enchaine-pendant-la-premiere-guerre-mondiale (cliquer sur les unes et opasser la souris pour lire les articles).
Anasthasie :
http://blog.francetvinfo.fr/deja-vu/2014/01/05/de-quoi-anastasie-est-elle-le-nom.html